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Pêcheurs d’Afrique, unissez-vous !

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Pêcheurs d’Afrique, unissez-vous !

André NAOUSSI
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(Reportage et photos à Accra : André NAOUSSI)

Essayons de faire simple, en évitant les jargons. Les questions animales, halieutiques et vétérinaires de l’Union Africaine sont gérées par son Bureau Interafricain des Ressources Animales (UA-BIRA), basé à Nairobi au Kenya. Le volet ‘’Pêches’’ s’inscrit depuis 2014 dans un projet de gouvernance baptisé “FishGov” (de l’anglais ‘’Fisheries Governance’’), dont la première phase s’est achevée en 2018. La phase 2 démarre actuellement, pour quatre années.
Outre les États et les organismes régionaux, le BIRA s’appuie considérablement sur des structures de la société civile, regroupées sous le vocable “Acteurs Non Étatiques” (pêcheurs, aquaculteurs, femmes, secteur privé, jeunes, médias, chercheurs, etc.). Ils sont accompagnés depuis 2017 en des regroupements dans les cinq Régions de l’Afrique.
Au regard de leur diversité et de l’ampleur des tâches, une coordination s’imposait pour améliorer la suite du projet. C’est la raison d’être de l’atelier tenu du 17 au 19 novembre à Accra.

Enthousiasme et dispersion
Il faut souligner que la pêche et l’aquaculture constituent des préoccupations fortes et spécifiques en Afrique depuis deux décennies seulement, avec la Déclaration de Maputo en 2001. Mais un sujet porté par une volonté politique ferme au plan continental : le sommet de l’Union africaine a adopté à Malabo en 2014 le Cadre politique et la stratégie de réforme (CPSR) de la pêche et de l’aquaculture en Afrique. D’ailleurs, plusieurs pays ont créé des ministères ou des structures spécifiques en charge de ces questions. Cette mouvance bénéficie, en outre, d’un accompagnement massif de partenaires internationaux. Tous ces ingrédients ont généré une floraison d’acteurs non étatiques (A.N.E.), avec la volonté affirmée d’accompagner le processus, défendre les intérêts des pêcheurs, surveiller l’action des États, contrer la pêche illicite, entre autres.
Dans cet élan volontariste, les A.N.E. ont finalement tout embrassé, sans grandes spécialisations, avec en fin de compte une dispersion considérable des moyens humains et financiers. Alors qu’ils auraient dû, comme le recommande le Pr. Andrew Baio de l’Université de Freetown, «se spécialiser sur des segments précis qui justifient leur intervention» : conditions d’accès aux ressources halieutiques, structuration du capital des pêcheurs et aquaculteurs, amélioration des conditions de capture, modernisation de la transformation et de la conservation des produits, diversification des marchés, application effective des lois nationales et internationales, etc.
Bien plus, ces organisations de la société civile doivent songer à se structurer d’abord, asseoir leur ancrage national ou régional, améliorer leurs relations avec les institutions étatiques, et surtout, «se forger une légitimité auprès des populations» comme le martèle Dr. Aboubacar Sidibe de la FAO-Afrique, qui ajoute d’autres pistes : acquérir un statut légal, contribuer à l’amélioration des conditions de vie des communautés locales, prouver rigueur et transparence dans la gestion des budgets, instaurer des règles démocratiques en interne, multiplier les capacités de recherche de ressources autonomes et durables.

Plateforme des…plateformes
C’est dans cet esprit que, depuis 2018, l’UA-BIRA accompagne les A.N.E. dans la mise en place de plateformes régionales. Opérationnelles dans les cinq régions du continent, elles se déploient cependant avec des résultats contrastés : ancrage vigoureux en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est, harmonisation en cours en Afrique du Nord, participation timide en Afrique Centrale, implantation laborieuse en Afrique Australe.
Et chacun de ces regroupements semble disposer de son propre agenda. Ce ne sera plus le cas désormais, avec le lancement à Accra le 19 novembre 2021, de la Plateforme des Acteurs Non Étatiques du secteur halieutique en Afrique. Les stratégies et les plans d’action des cinq plateformes régionales émaneront de cette instance de coordination et de suivi. Au terme de tractations houleuses, un Bureau a été mis sur pied. Ses premiers pas sont confiés au Sénégalais Gaoussou Guèye, un vieux routier du monde des ONG de la pêche en Afrique.
Il a placé le mandat de son Bureau sous le signe de «l’action immédiate, avec des résultats concrets». Le défi immédiat réside dans une organisation réussie en Afrique de l’Année Internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales, en 2022.

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Bureau de la Plateforme des ANE (Acteurs Non Étatiques)
de la pêche en Afrique

Coordonnateur : M. GAOUSSOU GUEYE (Sénégal)
Coordo. Adjointe : Mme MAISHA Patricia (RD Congo)
Secrétaire Général : M. OKELOH NAMADOA Silvano (Kenya)
SG Adjointe : Mme BEYENE ATEBA BALIABA (Cameroun)
Chargé de Communication : M. CHABOU BADIR Mohammed (Tunisie)

Représentants Régionaux :
Afrique du Nord : M. Sid’Ahmed ABEID (Mauritanie)
Afrique de l’Ouest : M. AGBABIAKA Luckman (Liberia)
Afrique de l’Est : Mme KULINY CHUOL (Ouganda)
Afrique Centrale : M. SOUZA Alain (Congo B.)
Afrique Australe : M. Garikai MUNATSIREI (Bostwana)

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