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Histoire de la pêche au thon rouge sur les côtes tunisiennes

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Histoire de la pêche au thon rouge sur les côtes tunisiennes

Naoufel Haddad
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Histoire de la pêche au thon rouge sur les côtes tunisiennes, par Andre Canino

La pêche au thon rouge sur les côtes tunisiennes est pratiquée depuis la plus haute antiquité. Introduite par les Phéniciens, elle fournit le commerce de Carthage jusqu’aux dernières années de l’empire romain. Ayant perdu de son activité sous la “DOMINATION ARABE”, elle connaît une renaissance à partir du XIXème siècle lorsque les Siciliens développent la pêche à la madrague. Pendant près d’un siècle et demi, la pêche au thon en Tunisie demeure alors une industrie italienne, pratiquée par des équipages siciliens pour un marché presque exclusivement péninsulaire .

La première concession, dans la région de Monastir, est accordée au génois Bonfiglio entre 1817 et 1820.
– En 1826, le roi Hussein Bey concède le droit de pêcher le thon sur les côtes du cap Bon à un autre génois, Joseph Raffo. Trois madragues sont alors exploitées : Sidi Daoud active depuis au moins 1823, Ras Zebib (abandonnée vers 1850) Monastir (abandonnée vers 1854.

En 1901, les descendants de Raffo cèdent la concession au génois Parodi, déjà propriétaire de plusieurs madragues en Sicile et au Portugal, qui la gardera jusqu’en 1943.

Le XXème siècle voit le nombre de madragues exploitées se multiplier sur les côtes tunisiennes :
Bordj Khadidja,1901.
Ras el Ahmar 1905.
El Haouaria 1907.
Ras el Mihr 1906.
Ras Salakta.
Menzel Temine.
Mehdia 1906.
Ras Marsa 1907.

Monastir et Kuriat, qui fonctionnaient alternativement, une année sur deux .
Couramment appelée thonnaires (dérivant de la tonnara sicilienne), les madragues tunisiennes sont construites selon le principe déjà largement éprouvé en Sicile et Sardaigne. Ce sont essentiellement des madragues de courses, fonctionnant du mois de mai à début juillet.

Une madrague est une installation de pêche fixe qui se base sur deux principes : l’interception des poissons et leur concentration en une zone restreinte où la capture est possible. La madrague se compose en conséquence de deux parties : un barrage plus ou moins perpendiculaire au rivage, la “queue”, qui intercepte et déroute les thons, et une série de chambres, qui forme le “corps” proprement dit de la madrague où se concentre le poisson. Rassemblés dans la dernière chambre, la “chambre de la mort”, les thons sont capturés à l’aide de gaffes lors de la mise à mort ou mattanza.
En raison de la prédominance de Sidi-Daoud sur les autres établis­sements de pêche, c’est près de cette madrague que se trouvent les installations industrielles les plus importantes ; tout le poisson péché à El Haouaria y est traité

Démolie pendant l’occupation du Cap Bon par les Allemands en 1942 1usine de Sidi-Daoud a depuis été reconstruite .

La préparation des conserves de thons et de thonidés se fait suivant à peu près les mêmes réglés et avec le même soin qu’en France, bien que, pour satisfaire les goûts locaux les poissons soient cuits dans une eau très chargée en sel
Faut il rappeler qu’une grande partie du thon en conserve consommée en Tunisie s’effectue au mois de Ramadan. En effet, la consommation du Thon en conserve augmente de 400% au mois de ramadan en comparaison avec les autres mois de l’année.

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/afe85004617/la-peche-aux-thons-sur-les-cotes-tunisiennes 

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